Avant la pause estivale, les délégués syndicaux centraux et les membres du comité national de branche Pharmacie se sont retrouvés à la FCE pour débattre de l’actualité nationale, échanger sur les enjeux de l’évolution du monde du travail, et discuter du prix de l’innovation dans l’industrie de la santé.

 Après une période électorale particulièrement longue et incertaine, il a été rappelé que la CFDT n’avait pas pris l’option de soutenir tel ou tel candidat. En revanche, elle a eu le courage de s’engager contre les idées du FN. Certains s’inquiètent de l’image de la CFDT, présentée par la presse, comme soutien potentiel du gouvernement. Nous ne sommes pas responsables des dires des journalistes. Mais il existe une certitude : la CFDT n’est ni un soutien ni un contestataire systématique du pouvoir ancien, en place, ou futur. Elle ne défend pas une étiquette, ou la couleur du gouvernement, mais seulement l’intérêt collectif des salariés. La CFDT étudie, analyse des projets et fait des propositions pour faire avancer les droits des salariés.

Durant cette réunion, nous avons invité les experts chez Syndex à venir présenter le marché mondial des médicaments. Cet échange a donné lieu à un débat sur le prix de l’innovation. Certes, il faut financer l’innovation, mais le prix très élevé de certains médicaments est-il pour autant justifié ? Les arguments avancés par les industriels ne sont pas toujours convaincants. Nous avons le sentiment que le prix de l’innovation est celui que les payeurs sont prêts à débourser, et non la véritable valeur médicale des molécules. Nous pourrons nous interroger si, à terme, les laboratoires embaucheront encore des chercheurs ou s’ils se battront pour trouver le meilleur négociateur ? Nous devons rester vigilants afin que l’intérêt des malades à pouvoir bénéficier de médicaments innovants ne passe pas au second plan derrière les considérations financières.